Après « Transhumance, l’heure du troupeau » et « Les Trottoirs de Jo’Burg…mirage », TORO est le troisième volet du triptyque annoncé des grandes parades allégoriques de la compagnie Oposito.
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L’idée de ce nouveau spectacle s’est imposée lors de voyages que Jean-Raymond Jacob et Enrique Jimenez ont effectué au Mexique en 2004 et 2005. Ils y ont trouvé une part d’eux-mêmes, à la frontière du Nord et du Sud, où toutes les contradictions apparaissent flagrantes, où des époques se superposent au coin d’une rue. Grande leçon d’humilité pour des artistes qui, depuis vingt ans, tentent de provoquer des rituels des temps modernes.
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Pourquoi TORO ? Parce que depuis 20 ans, Oposito sillonne les villes de France et d’ailleurs, pour y produire ses corridas chimériques. Mais aussi parce que la « relation » que l’homme entretient avec le taureau dépasse les histoires d’arènes. Depuis la nuit des temps, et ce dans plusieurs civilisations, l’homme n’a cessé d’y projeter les fantaisies de son imagination, du Minotaure au « taureau bravo », tantôt dieu ou animal sacré. Son histoire est fascinante, « c’est l’histoire de ces rêves et de ces émotions les plus profondes ». Le mythe qui entoure l’univers taurin nous offre une palette d’émotions universelles par le mélange du religieux et du païen, du sacré et de la bouffonnerie, de la vie, de la mort et de l’érotisme, par la beauté qu’un homme vêtu en femme dans un habit de lumière, met dans ses gestes pour surmonter sa peur, avant de donner la mort ou de mourir. Il ne s’agit pas pour nous de prendre partie pour ou contre, ni de faire un spectacle sur la corrida, mais de jouer avec les gestes et les phantasmes qui entourent ce rituel d’un autre temps, s’inspirer de la dramaturgie naturelle et des émotions contradictoires qui la composent, pour inventer notre propre corrida peuplée de nos Toros, d’hier et d’aujourd’hui.
Allégorie
On joue dans la rue
Comme on descend dans l’arène.
La foule est taureau,
Nous Toreros.
La corrida commence…
L’étoffe de nos rêves accroche son regard,
Ballet séduction où le théâtre est un corps à corps,
Sans heurts, libre et passionné.
D’actes en actes,
Nos banderilles allégoriques fendent la foule.
Enfin, lorsqu’il est prêt, face à nous,
Les yeux dans les yeux,
Nous lui portons l’ultime estocade, d’une histoire partagée…
Jean-Raymond JACOB
Pour écouter un extrait de la bande sonore, cliquez ci-dessous :
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mercredi 13 décembre 2006