©Fabienne Caulet |
« Chaque site est pour nous une occasion d’investir
des espaces publics très variés, du plus intimiste au plus
vaste, du plus champêtre au plus urbain. Au fil des expériences
et des collaborations, la Ville est devenue notre actrice principale,
avec laquelle il faut composer et inventer.
D'emblée, l'idée nous séduit de participer à
la co-écriture et la co-réalisation de cette première
Biennale d’hiver à Montbéliard.
A nous d'inventer des croisements, des complémentarités,
des fusions, tout en gardant notre identité. A nous d'imaginer
un projet unique à l’image de cette ville, riche et singulière
à la fois, un soir de réveillon. Le pari est lancé.
»
Depuis une douzaine d'années, la compagnie
Carabosse mène un travail de création autour de la flamme
et illumine les villes du monde grâce à ses installations
magiques et poétiques d'eau et de feu.
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© Jean-Jean Crance |
« Manifester sa joie ou éloigner les démons,
le nouvel an est toujours l’occasion de faire beaucoup de bruit.
Ici, nous allons donner la cité à jouer, à entendre
et à écouter, en créant des perspectives, des points
de fuite sonores et de surprenants foyers musicaux. La ville se répondra
d’un point à l'autre à l'appel des trompes et des
cloches, comme autant de phares sonores.
Le 31 décembre 2003, Montbéliard sera une ville-instrument
! »
Créé en 1985, Décor Sonore est
un laboratoire de création musicale atypique. Dans ses nombreuses
réalisations, il utilise notamment l'espace libre et la rue comme
lieu d’expression, les bruits de la ville et de la vie comme matière
sonore de prédilection.
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Stéphane
Bonnard, journaliste
Pierre Duforeau, réalisateur audiovisuel
KompleXKapharnaüM |
©KompleXKapharnaüm |
« Cette Biennale ne sera pas un festival
mais une errance incongrue où les habitants seront invités
à redécouvrir leur ville.
Points de vue d'artistes, points de vue topographiques, points de
vue du spectateur qui acceptera pour un soir de se laisser surprendre
par ces bâtiments, cette architecture qu’il côtoie
chaque jour, et qui sait, laissera une trace : un écrit,
une parole, une photo. Autant de matériaux susceptibles de
détourner l’espace public, de décaler le quotidien
et de participer à la création d'un événement
inédit. »
Projection d'images, installations, bribes
de mots, esquisses de portraits sur les façades des immeubles,
KompleXKapharnaüM s'attache à lire la ville autrement,
avec la participation complice des habitants. |
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Jean-Raymond Jacob,
auteur et metteur en scène
Compagnie Oposito |
©Benoit Eliot |
« Une des
premières choses que tu dois savoir faire, c’est te
glisser dans la ville sans la heurter. D’abord tu te tais,
puis tu l'écoutes, tu la regardes, tu t-y promènes
avec dans la tête l'émotion d’être à
la découverte d'un terrain d'aventure, où tu pourras
donner ce que tu as de mieux, faire partager ton rêve. »
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Enriqué Jimenez,
plasticien et scénographe
Compagnie Oposito |
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« Imagine
100 personnes dans une maison, 10 000 passants chaque jour devant
et souffrant tout autant que les occupants, si ce n'est davantage,
du rayonnement parfois déprimant de la façade de cette
maison insensible.
Imagine aller dans les quartiers et tenter d'ouvrir pour les habitants
une fenêtre vers des rêves autres que la survie quotidienne.
Imagine pouvoir puiser de l'intérieur, dans les mémoires
anciennes de la ville, se nourrir de l'histoire des populations,
pour créer une fiction qui dévoile un réel
enseveli sous l'habitude.
Imagine créer un trompe-l'oeil, un trompe-l'oreille, un trompe-le-nez
pour substituer des utopies à l'ordre existant de l'image
de la ville. »
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Depuis vingt
ans, Oposito sillonne les villes en imaginant des rituels des temps
modernes. La compagnie tisse des scénarii qui se glissent
dans la vie de la cité, mettant en lumière ses parties
cachées, oubliées, inconnues. En cherchant le mouvement
qui va le mieux à la foule, elle dessine et fabrique des
images qui n'ont peur ni de l'espace, ni du bruit, ni de l'orage. |
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Claudine
Dussolier, écrivain |
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« Le cadre dans lequel s'inscrit la mise en place de la Biennale
d'hiver est propice à l'invention d'un récit qui mettrait
en scène les écritures de sept artistes-auteurs et
leur convergence vers un espace urbain singulier, Montbéliard.
Une page blanche serait ainsi offerte à l’explication
des mécanismes permettant l'éphémère
métamorphose d’une ville, le temps d'une nuit placée
sous le signe d'Hermès.
Le récit que j'imagine serait tout à la fois carnet
de voyage et livret d'opéra. Il en épousera le rythme,
les étapes, le mouvement interne. Il aura aussi son propre
cheminement et sa forme sera nécessairement polyphonique
au sens de traversée d'images, de sons, d’éléments
multimédias, de récits et de témoignages. »
Née à Paris, géographe
de formation, photographe, Claudine Dussollier a exercé différentes
responsabilités dans les domaines de l'immigration, du développement
social et urbain et de l’action culturelle. Ses recherches
personnelles la conduisent depuis longtemps sur les chemins de l'écriture,
qu'elle soit photographique, poétique ou multimédia.
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