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Infosito septembre 2008

Infosito septembre 2008

Noisy-le-Sec, le 9 septembre 2008

 Spéciale dédicace à Gwenaëlle Plougonven, Laurence Fridrici et Christian Schnell
Pour la belle aventure qu’ils ont initiée avec nous : "Aux pieds des Citadelles"

Il était temps de vous donner de nos nouvelle après ces derniers mois de tribulation. Je vous écris de Noisy-le-Sec d’où nous décollerons demain, pour Marsal, en Lorraine, pour la dernière date de l’opération « Aux pied des Citadelles » …
Mais, avant cela, que de choses à vous raconter.

 Les Rencontres d’Ici et d’Ailleurs, nous resterons à Noisy-le-Sec…
Entre pluie et soleil, nous sommes arrivés à bon port.

Cette édition restera dans les annales comme celles qui contribuent à écrire l’histoire que nous entretenons avec cette ville et ses habitants. Cette 17ème édition aurait pu être la dernière, puisque nous avions annoncé que si l’équipe municipale sortante était réélue, nous quitterions Noisy-le-Sec. Les électeurs noiséens, en élisant Madame Alda Pereira Lemaître, en ont décidé autrement, nous resterons donc à Noisy-le-Sec.
C’est avec plaisir que nous avons accueilli nos spectateurs, non pour une ultime rencontre mais pour une édition que nous voulions pleine de surprises et annonciatrice de la 18ème édition en 2009. Malgré les quelques traits de mauvais caractère de la météo, l’ensemble des spectacles a été joué et notre public était au rendez-vous. Public, certains savent ici que je ne suis pas du genre à disserter sur la relation que l’artiste entretient avec le public, mais cette édition a été pour nous une preuve sans faille du soutien et de la fidélité des spectateurs des Rencontres d’Ici et d’ailleurs. Ils ont su tout au long de cette édition nous témoigner l’attachement qu’ils avaient pour cette manifestation et ne se sont pas trompés sur nos intentions quand notre invité surprise, Jacques Higelin, en compagnie des Acidus, de la fanfare No Water Please et du SNOB, a entamé un bœuf final étincelant sur la place du Moulin Fondu…
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Au plaisir de vous retrouver pour la 18ème édition les 15, 16 et 17 mai 2009 .

La galerie photo des Rencontres

 Aux pieds des Citadelles

Après les Rencontres, nous avons filé en Lorraine pour frapper les trois coups de notre grand projet de cet été, « Au pied des citadelles », en compagnie de nos amis de Carabosse que nous avons rejoints dans une charmante petite ville du nom de Rodemack…

 Rodemack, rebondissement mexicain
Rodemack, cette première étape de notre tournée en Lorraine devait être simple, un projet préparé en amont comme il se doit… Il s’agissait d’un travail en collaboration avec nos amis-allumeurs de Carabosse, un parcours libre pour le spectateur, habité théâtralement par les Oposito et mis en lumière par Carabosse.
Un acte inaugural placé sous l’égide d’un passage de relais artistique, l’équipe des Carabosse ayant initié la démarche de ce projet la saison passée avec « Citadelles de Feu ». Si certains d’entre vous ont suivi nos péripéties mexicaines et l’aventure de nos containers, et bien ceux-la exactement, les mêmes et malgré une intervention efficace du bureau du ministre président du gouvernement wallon Rudy , n’arriveront jamais à temps à Rodemack… Adieu éléphants, vaches, moutons et rhinocéros, costumes et accessoires…

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Alors, on a décidé d’un commando-régie, une équipe et un semi direction Noisy pour y charger tapis rouge, statuts et accessoires, lustres, tableaux et costumes. Le nouveau scénario se construit au téléphone, les comédiens arrivent, oublient le précédent, s’emparent du nouveau. Ca carbure dans tous les sens. Cools sont nos potes de Carabosse qui attendent gentiment que « la grande compagnie Oposito » daigne lui livrer les réaménagements d’un scénario de dernière minute. Le spectacle sera livré en temps et en heure, à 21h34 exactement, le public invité passe la porte de notre géant entresort… Ouf !!!

Galerie photo de Rodemack

C’était comment ? Me diriez-vous, pas si mal, comme ces actes préparés dans l’urgence, on va à l’essentiel, mais on ne bâcle pas, loin de là ! Les images étaient soignées, les comédiens devenus personnages de leurs histoires et les Carabosse à la pointe de leurs flammes.
Et comment on fait ? Une confiance en soi où le mot doute est effacé du vocabulaire, un esprit d’équipe trempé d’aventures multiples et une bonne dose d’insouciance ; tout ça barbotant dans une sauce à l’adrénaline.

Honnêtement, on se serait passé de cet exercice de style, d’autant plus qu’il s’agissait du lancement du projet et de notre première rencontre avec le public lorrain.

 Bitche, des Trottoirs déconcertants
2ème étape de notre périple…

Nous y produisons deux actions, le spectacle « les Trottoirs de Jo’Burg… mirage », et l’installation d’une parade immobile. En amont de la représentation, nous avons installé en haut de la butte où se situe la citadelle, une parade immobile constituée de la scénographie de Transhumance. Un exercice intéressant, il nous est rarement donné l’occasion de pouvoir installer une image devant s’inscrire dans un paysage panoramique.
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22h33, nous apparaissons de derrière la mairie qui surplombe la place où se trouvent les quelques milliers de spectateurs qui nous attendent, comme partout ailleurs : Morlaix, Caracas, Noisy-le-Sec, Montréal… Nous traversons le public, mais comme nulle part ailleurs, il reste sur place et ne nous suit pas !!! Je suis déconcerté… ça ne nous est jamais arrivé, je stoppe le groupe des comédiens, ils font un volte-face improvisé, invitation à nous suivre. Les tôles se cognent - bling blong - on se retourne, et on avance, le public accroche doucement. On y va tranquillement, on pose la case, un tiers du public n’ose même pas venir sur la place et reste en bordure de la route, les bras croisés !!! On continue, on pose la case, rituel, on sort en hérisson, nous retraversons à nouveau le public, celui-ci a compris donc il suit et nous récupérons celui qui nous attendait. Ca y’est ! Tout le monde s’accroche, déplacement vers les poupées, celles-ci arrivent nickel chrome, elles traversent le public enfin réuni, quand Vivien, en tête de l’image, se trompe de trajectoire, du style je dois aller à droite et je vais tout droit !!!
Une erreur de trajectoire dans les mouvements de déambulatoire comme nous proposons peut être assimilée au même résultat qu’une faute de carre dans un mètre de poudreuse, et a pour effet de provoquer un mouvement mécanique, ou bousculade pas sympa pour le public, et stressant pour les artistes et techniciens. Je vous rassure, la suite de la représentation se déroulera normalement et nous reviendrons saluer les survivants de cette représentation parfois déconcertante…

 Montréal, les 16 et 17 juillet

Après ces deux premières étapes en Lorraine, une petite pause pour un départ à Montréal, où nous retrouvons pour la quatrième fois le public du festival Juste pour rire. Nous, on aime jouer à Montréal, nous, on trouve que l’accueil d’un garçon comme André Pérusse est formidable… Oui c’est vrai, parfois on se rend bien compte que nous on est français et européens et eux, québécois et américains mais nous, on aime aller travailler là-bas, conscient que l’on ne pratique pas le théâtre de rue dans le reste du monde comme en France, et c’est cela qui est passionnant.

Nous allons y jouer deux fois TORO. La première représentation fut satisfaisante mais maladroite, la grande quantité de public et certainement un repérage mal assimilé handicape nos mouvements, on s’en sort.
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La presse, le lendemain, titre sur nous de belle manière, mais conseille à son public que s’il recherche une soirée peinarde, il n’aille pas voir TORO. Alors, inutile de vous dire que lorsque je me suis retrouvé à l’angle de l’avenue Sanguinet et Maisonneuve à 21h43, face au triple de l’audience de la veille, je ne donnais pas cher de notre peau. Ben non, même pas mal, superbe, excusez du peu mais c’est vrai, bien, bon rythme, carré, le public en grand nombre joliment installé sur le bord de nos images. Plusieurs facteurs joueront en notre faveur ce soir-là, qui nous permettront de rétablir la situation. Une bonne mise au point sur le match de la veille avec toute l’équipe franco-québécoise, les comédiens et l’équipe de techniciens n’ont plus à appréhender l’espace de jeu, les spectateurs de la veille qui sont revenus impulsent nos codes au reste du public.

Ca se passe généralement toujours comme cela, la deuxième est meilleure que la première, ce qui ne veut pas dire que la première n’est pas bonne, elle est simplement d’un autre ressort… Le trac, la prise de l’espace, un public qui n’a jamais vu un spectacle de cet ordre. Elle est donc plus fougueuse, on est toujours sur une tension, elle développe une autre énergie. Alors que la seconde est plus posée, la lecture est nette et le niveau d’interprétation plus précis.

Des photos des représentations de TORO à Montréal

Ce soir-là, nous ne nous sommes pas fait remarquer uniquement pour la qualité de notre travail, mais aussi pour l’anniversaire d’Olivier Brie, notre célèbre et charmant directeur technique. En forme de cadeau, l’équipe technique, Stéphane Najma notre super régisseur général en tête, avait décidé de lui offrir un feu d’artifice surprise à la fin du démontage. Vers 1h30 du matin, en plein quartier Sainte Catherine désert, nous nous retrouvons au complet au pied de l’immeuble se trouvant en face de l’atelier.

Et pendant vingt minutes, nos « ho !! ha.. oh ! » résonnent à l’unisson, avec un Olivier Brie sautant comme un Mickey à chaque étincelle de son cadeau d’anniversaire. Je revois sa tête quand au son des sirènes, à peine la dernière salve envoyée par Stéphane, un, deux, trois puis quatre grands camions de pompiers, grandes échelles et tout le tralala, en compagnie de nombreuses voitures de polices nous tombent dessus. Nous voila plongés au milieu d’une scène catastrophe du style mauvaise série sur M6 dont nous sommes les acteurs. Inutile de vous dire le savon que nous ont passé les pompiers, ils étaient très en colère, nous complètement penauds un peu dépassés par la bourde que l’on venait de provoquer.
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Stéphane avait informé le pompier et les gens de la sécurité qui travaillaient avec nous de nos intentions, mais ceux-ci n’avaient pas en fait l’autorité requise. La direction du festival a réussi à faire en sorte que cette histoire ne prenne pas de proportion trop lourde pour nous, la ville de Montréal et la police ont été clémentes, les pompiers nous en veulent encore un peu et on les comprend. Nous attendons les suites, mais pour l’instant, Olivier et Stéphane ainsi que la compagnie Oposito n’ont plus le droit sur les douze mois à venir d’utiliser le moindre pétard sur le territoire Canadien !!!
Alors à nouveau, nous tenons à présenter nos excuses à tous ceux à qui nous avons causé du tort.

Retour en France, une petite pause d’une semaine bien méritée pour toute l’équipe et nous voilà repartis pour la Lorraine, où nous nous retrouverons consécutivement à Longwy, Saarlouis, Toul.

 Longwy, le 26 juillet
Malgré une appréhension particulière consécutive à l’aventure de Bitche, cette représentation fut très belle, bien menée avec un public qui a tout de suite adhéré. Un petit coup de chapeau à David qui nous a sérieusement accompagné pendant notre passage a Bitche.

 Saarlouis, « Diese französen sind verrückten ! » « Ces français sont fous ! »
L’accueil de cette ville allemande fut parfait, tant du point de vue humain que technique, cela compte. La représentation de TORO fut des meilleures avec le Maire de Saarlouis heureux, en tête de cortège et les quelques milliers de spectateurs allemands qui nous accompagnaient.

 Toul, il n’y a pas de petits bénéfices…
Puis, nous avons pris la route pour Toul. Il nous restera un goût particulier de la relation à cette ville où l’accueil d’un point de vue technique fut bon, mais où l’impression d’être instrumentalisé ternira un peu le tableau. Nous avons sollicité la municipalité, lors de notre présence à Toul, pour pouvoir terminer avec la dernière image de parade des « Trottoirs » sur un boulevard qui modifiait très légèrement l’itinéraire validé par nous et par eux. Cette modification n’avait aucune incidence d’un point de vue technique et budgétaire, cet espace de final pour nous était plus spacieux permettant de travailler différemment notre parade et de la donner à voir de meilleure manière à un public nombreux. La municipalité a bloqué des deux pieds prétextant un problème de sécurité du public et d’autorisation préfectorale, ces deux arguments ne tenaient pas… Les autorisations préfectorales incluaient le lieu que nous souhaitions investir et la sécurité du public était autant garantie que sur le reste du parcours. Nous avons obtenu un rendez-vous avec Madame le Maire ; au cours d’une discussion courtoise, notre requête fut refusée aux prétextes cités plus hauts. C’est en fin de réunion que Madame le Maire laissera apparaître la véritable raison de son opposition : la rue que nous ne voulions plus traverser était en fait celle où se trouvaient les cinq terrasses de café ouvertes ce soir-là !

Dommage que l’on ait pris notre requête pour un caprice d’artiste… En ce qui nous concerne, nous avons donné au public présent une très belle représentation, en regrettant de ne pouvoir lui offrir une image finale optimum, mais aux éclats de ses applaudissements, nous sommes convaincus au moins d’une chose, nous avons fait une belle rencontre avec les habitants de Toul. Sans oublier un grand merci à Daniel.

Voir le site "Aux pieds des Citadelles"

 Les projets en cours :

Saint-Louis du Sénégal, nous continuons à avancer sur cette aventure que nous menons conjointement tambour battant avec Didier Moniotte, directeur de l’Institut Culturel de Saint-Louis. Vous pouvez prendre connaissance du projet, il est en ligne.
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Le projet du Grand Moulin est relancé avec la nouvelle municipalité de Noisy-le-Sec, ainsi que les autres partenaires.

En projection 2009, sur une proposition du conseil général de Moselle, un projet sur trois sites autour du verrier Gallé est actuellement en réflexion.

En collaboration avec l’Entretemps (collection Carnets de rue) et Claudine Dussolier, un livre sur le triptyque de la compagnie est en cours de réalisation, son écriture à été confiée à Bertrand Dicale assisté de Anne Gonon .

Mouvement d’équipe : notre célèbre Antoine nous a quitté pour aller vivre de nouvelles aventures en Espagne, bonne route à lui et bienvenue à Julien qui le remplace au poste de coordinateur.

Voilà voilà, dans l’immédiat, nous prenons la route pour Marsal, où nous donnerons TORO, pour notre dernière étape en Lorraine à 21h07

mardi 9 septembre 2008


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