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Oposito au coeur de Soweto
La déambulation du Cinématophone à Alexandra
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Achil

Notes de Voyage

Roger
Benoît Sarah
Claude   Kiké   Teuf
Elise Fleur JR Laure Michèle Pascal Yffic
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Pascal
Nick Name by Mike

PascalSanibonani

Arrivée prévue 11h. Atterrissage 11h20. 20mn de retard. Le personnel de bord s'est excusé, tout c'est bien passé, je suis bien arrivé en South Africa.
Jean Raymond et l'équipe nous accueillent, petit tour à l'hôtel, repas, et nous voilà déjà au travail. Lecture du scénario, non d'abord gros point sur la sécurité.
Très important la SECURITE à Johannesburg et JR insiste bien.

Comme un bon père qu'il est pour nous et nous comme des bons enfants sauvages que nous sommes si nous devions une fois écouter les consignes de notre metteur, c'est bien ici tant l'insécurité est à craindre. C'est la première chose dont on nous parle.
Bon ras-le-bol sur la sécurité. Ou en étais-je ?…

Ah oui… Déplacement l'après midi à Soweto
Endroit historique. Qui n'a pas entendu parler des soulèvements de Soweto?…
Je pars avec Martine, Roger, JR, Elise, et Sarah, pour rencontrer un groupe de danse avec qui nous allons travailler. Je demande à Sifiso si c'est dangereux à Soweto, à peine arrivée, il verrouille sa portière et ferme sa vitre. Pas besoin d'en rajouter (nous rions). Sifiso habite Soweto mais tous les habitants ne connaissent pas tous les quartiers. C'est très étendu. Sifiso travaille avec nous sur l'artistique, il dirige un groupe théâtre danse et 30 de ces jeunes feront partie du spectacle. Ils seront nos leader Dolls...

Je suis dans Soweto, mes yeux s'arrêtent sur tout et sur rien. Il y a encore quelques années on ne rentrait pas dans ce Township. Alors respect.
Nous arrivons sur le lieu où les enfants répètent leurs chorégraphies. Endroit grillagé comme partout ailleurs, le terrain de basket sans les poteaux sert de lieu de répétition, autour des salles de classes avec un très beau jardin, 120 enfants âgés de 5 à 16 ans nous présentent leurs chorégraphies, dirigé par Dora, leur chorégraphe. Le soleil se couche sur Soweto, les cheminés fument, moment d'émotion…

Changement d'ambiance…
On rentre chez nous
Hôtel portugais
Ici c'est un peu Lisboa, (j'en profite pour saluer jojo). On est protégé par un mec à l'entrée, il est armé avec un fusil à pompe. Très beau le fusil, bien astiqué, avec des parties en métal… Strange…

Côté déco, construction, il y'a du taf ! 30 dolls à construire, et 130 enfants et jeunes à habiller.
Gros truc. L'image de Kiké sera à mon avis très belle. Notre travail artistique avec le groupe de Sifiso consiste : à les faire pousser nos Dolls, marcher au même rythme, en ligne, respecter les distance, se placer dans un cercle pour laisser apparaître au centre du stade une centaine d'enfants.

Au début nous devions faire une parade dans la rue. Mais comme le projet a changé nous nous retrouvons à faire une image pour l'ouverture les All Africa Games. Nous sommes donc dans une grosse machine de show-biz, et malgré cela l'organisation craint.

Pour l'instant le travail et nos relations avec le groupe de danse de Soweto se passent bien. Dès qu'ils ont appris une chose, ils sont réglés comme une horloge. Par contre, dès que nous voulons changer, là c'est la panique. Mais tout va bien.
Martine fait de remarquables progrès en anglais. Moi je parle très peu alors je galère. Et la pantomime ou l'art d'expliquer en jouant les situations, à 1800 mètres d'altitude, cela fatigue beaucoup plus. L'année prochaine "I shall go to do a stage at L'AFDAS". De toute façon ici, ça ne suffit pas, il faut aussi traduire en ZOULOU et là il y a Mike pour traduire. Mike est notre chauffeur, et bien plus aussi.

Sortie nocturne à 500m de chez nous.

Ce soir bain de foule locale. Nous allons voir un match de foot amical, L'Afrique du Sud contre les stars du monde. C'est Mike qui nous a acheté des places et le pauvre il n'en a même pas pris pour lui, alors JR et moi nous l'avons invité. Content qu'il était le bonhomme, NIIIIIIIIIIIIICE comme il dit. En plus cette rencontre est un au revoir à Mandela.
Même les moins friands sont venus, JR, Mich Boss, Roger notre chorégraphe, Fleur et Laure c'était leur baptême de supporters. Le match pas terrible, fainéants les joueurs, bon d'accord 4 buts pour le spectacle. Mais la mi-temps était plus intéressante. Le spectacle se passait dans les gradins (chants, danse...). Cela fait du bien de se mélanger à la culture populaire. Par contre la mise en scène de ces adieux, pas terrible. Mais j'étais heureux d'assister à cet événement. En plus le pauvre, il fatigue, il a quand même plus de 80 ans.
Bon, c'est tout pour aujourd'hui. Il faut dire que nous avons peu de temps pour faire du tourisme. Et les trajets qui nous amènent au Technical Collège, lieu où sont situés nos ateliers et nos bureaux deviennent une habitude.

Anecdotes

JR a failli se faire écraser. Il n'a pas encore compris qu'ici on roulait à gauche. J'ai eu très peur à l'idée de le remplacer.

Les jeunes de Sifiso n'ont plus le droit au petit crème du matin.
J'apprends que l'autre jour ils se sont rués sur le café et les gâteaux. Et en plus il se sont remplis les poches. Ce qui m'a fait beaucoup rire. Mais pas du tout Dolly la responsable du lieu où nous travaillons. Maintenant l'accueil se fait dehors. Si ils doivent rentrer dans le Technical Collège, on s'organise pour pas qu'ils passent devant la machine à café et les petits gâteaux.
Drôle d'ambiance parfois.

A quoi ressemble Soweto ?La voix de Pascal

De loin, on voit plein de petites maisonnettes alignées et très espacées avec des petits jardins. Pour l'instant les lieux où nous sommes allés ne ressemblaient pas à des bidonvilles. Enfin je ne veux pas dire qu'il n'y a pas de misère. Et puis, plus je m'aventure dans Soweto, plus je m'aperçois que les inégalités sociales sont frappantes et que tout le monde n'est pas logé à la même enseigne. Situé dans une sorte de cuvette, à 16h30 les fumées qui émanent des maisons chauffées au charbon et des ordures qui brûlent, finissent par couvrir tout Soweto d'une brume et avec le coucher de soleil, j'avoue que même si c'est toxique, la lumière est vraiment très belle.

Par contre à Alexandra, un autre township, là, j'ai pris une claque. Ici les constructions sont en briques, en bois, en taules, la rue est un vide ordure, la pauvreté est omniprésente. On dit de ce township qu'il est le plus dangereux, et celui où il y a le plus d'alcoolisme.La voix de Pascal

Rencontre à Alexandra

Bien sûr nous ne nous sommes pas retrouvés là pour faire du tourisme. Mais nous devons jouer Cinématophone ici, invités par Arts Alive, organisateur d'un festival dans lequel nous sommes programmés. J'étais avec Mike bien sûr, Martine, Michèle, Elise, Sarah, Roger, pour voir une programmation musicale africaine. Comme d'habitude on met toujours un peu de temps pour trouver. On passe par plein de petites ruelles, on arrive avec nos Méga Mégane sur une place bondée de monde. Le focus nous l'avons…
On descend, les gens du festival nous accueillent et placent certains devant et les font s'asseoir. Moi je reste dans le cercle mélangé à la foule. Un homme danse au milieu avec son groupe et il se jette par terre, reste au sol, des femmes s'approchent, font un petit rituel et ça recommence et toute la foule rit. J'ai soif.
Entre temps un des gars du festival vient souvent me voir et me demande si tout va bien. Je le sens inquiet car plusieurs personnes viennent me serrer la main. Je lui fais signe que c'est Ok. J'ai soif.
J'appelle le gars qui s'inquiète toujours pour moi et je lui demande où je peux trouver une bière ? Il me prend par la main et m'emmène. Pas d'inquiétude ou de préjugé ici on se donne la main entre garçons. Je m'attendais à une petite cannette et on me refile une bouteille d'un litre. Bon tant pis je la prends. Et ça fait le bonheur de certains. Je ne peux plus regarder le spectacle, j'ai plein de gens autour de moi pour savoir d'où je viens et surtout pour ma bière.
L'ambiance monte, nous sommes en fin d'après midi, et cette journée se termine par un brass band qui met le feu. Mon protecteur attitré me prend par la main et me met au centre du cercle avec le reste de l'équipe pour danser. Toute la foule se met à rire en nous voyant, J'ai deux femmes complètement ivres qui me prennent en sandwich, et se frottent contre moi, c'est l'extase....
Une petite parade s'improvise avec le groupe de musique, la foule et nous pour rejoindre nos véhicules. Les organisateurs très inquiets, pour que tout ce passe bien, veillent à ce que nous restions bien ensemble.
Nous arrivons à nos voitures et nous partons sous les acclamations de la foule.
Fin de journée bien délirante.

Stage Comedia del arteLa voix de Pascal

Je pars avec Mike et Elise dans un autre quartier de Soweto, (l'école où enseigne Sifiso), pour faire un stage de masques de comedia del arte. Après 45mn de voyage, notre arrivée à Soweto en Renault Mégane attire tous les regards des badauds.
Personne n'est au rendez-vous...
Ouf, je vois Sifiso qui arrive.
Il me dit : "le rendez-vous a changé, ici il y a l'école et il faut aller au stade".
Nous arrivons au stade, enfin cela ressemble plus à un grand champ ou l'on a installé des buts. Là, toujours personne au rendez-vous, je suis inquiet, puis au bout de 30 minutes d'attente, nous sommes au complet.15 jeunes au total.
Je démarre le stage par un échauffement physique et par des exercices pour les préparer au jeu masqué.

Jour de printemps, jeux d'enfants

Nous sommes le 31 août, c'est le premier jour du printemps et ici ça se fête! Partout où nous passons dans Soweto, des bandes d'enfants s'arrosent avec des sceaux d'eau. Ils courent de tous les côtés, pris dans l'action ils traversent les rues sans faire attention aux voitures. C'est comme ça et puis c'est leur jour de fête et de joie.

The communauty

Je partage ma chambre avec Philou
Philou c'est mon pote, le tailleur de costards.
Mais c'est la première fois que je couche aussi longtemps avec lui. Et tout va bien!
Heu....... non !
Le matin, aucun de nous deux ne supporte la sonnerie du réveil de l'autre. Enfin surtout Philou, il ne supporte pas la mienne.
Le premier jour il voulait déjà jeter mon réveil par la fenêtre, le salaud ! Mais depuis il se lève beaucoup plus tôt que moi. Il fait sonner le sien à 7h, sort du lit à 7h45 et son réveil sonne toute les DIX MINUTES, ce qui fait qu'il a sonné ?.. aux moins 4 FOIS !
Maintenant c'est moi qui ne supporte plus sa sonnerie ! Chaque matin j'ai l'impression d'entendre le klaxon d'un semi-remorque dans ma chambre.
Alors pour le faire chier, ce matin, comme je me levais en même temps que lui, j'ai fait sonner mon réveil plus tôt et longtemps pour bien l'énerver et ça a marché !...

Nous sommes le 3 septembre Claude Morizur et Yffic viennent d'arriver. La phrase du jour "L'important c'est l'humain".
Enfin pour l'africain ici, c'est pas encore ça, même si L'Apartheid est terminé.

Cinématophone à Alexandra

"On gomme vite quand on privilégie le jeu"La voix de Pascal


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